L'actualité de la crise : LE PLAN A' EST ARRIVÉ ! par François Leclerc

Billet invité.

« Il faut changer radicalement de mode de gouvernance de l’Europe » et compléter un « modèle institutionnel incomplet ». Voilà résumé le nouveau credo des dirigeants européens, appuyés par les responsables financiers, au lendemain du 26ème sommet consacré à la crise. Les uns et les autres réconciliés après une petite brouille, ils y trouvent enfin une réponse créative à la crise de la dette européenne et un moyen de calmer leurs frayeurs tout en continuant d’avancer les mêmes pions, mais plus prudemment. Il est toujours question de résoudre la crise de compétitivité. Et comme la monnaie unique interdit par construction les dévaluations internes, il ne reste plus selon nos stratèges qu’à réajuster le coût du travail. Toucher à la rente et au principal, cela ne leur vient même pas à l’idée !

Les dysfonctionnements de la construction européenne – et de la monnaie unique – ne sont identifiés et combattus qu’à une seule aune, la poursuite d’un désendettement arrivé au fond de l’impasse. Car il est vite apparu que la croissance économique était une fausse piste dont on ne pouvait attendre la solution et qu’il fallait trouver un autre mécanisme. Par la force des choses, une nécessité a commencé à s’imposer : conçu de manière trop précipité, le rythme du désendettement doit être modifié pour être allongé. Le plan A’ commence à se dessiner, empruntant une nouvelle fausse piste.

L’endettement a connu une croissance foudroyante depuis les années 80. Selon la Banque des règlements internationaux, la dette publique et privée serait pour les 30 pays membres de l’OCDE passée de 172% du PIB en 1980 à 246% en 2000, et 306% en 2010. Suscitant comme commentaire de Philippe d’Arvisenet, directeur des études économiques de BNP Paribas, « L’institution bâloise montre que la hausse de l’endettement favorise la croissance mais jusqu’à un certain seuil au-delà duquel la relation s’inverse ». Il a fallu trente ans pour creuser le trou, combien de décennies seront nécessaires pour le combler ? Cette question n’est prudemment pas posée.

Un gigantesque pari sur l’avenir a donc été engagé dans les pays développés afin de soutenir la croissance. Appuyé sur la conviction que son rythme ne faiblirait jamais – de même que le prix de l’immobilier ne pouvait que continuer de progresser – et que cela permettrait de rembourser l’endettement qui en était une anticipation. Il faut lire à ce propos les justifications passe-partout que le docte directeur des études économiques de BNP Paribas trouve à la constitution de la mère des bulles financières : « Jusqu’à un certain point [maintenant dépassé, NDLR], l’endettement est un facteur d’amélioration de l’allocation des ressources. Il permet aux ménages de lisser leur consommation face aux aléas des revenus, aux entreprises leur investissement et leur activité face aux fluctuations de la demande. L’endettement public permet de répartir les prélèvements et la consommation entre générations » (L’AGEFI Hebdo, n°330). Mais voilà, la fête est finie ! Les progrès de la productivité ont été confisqués et l’endettement a permis de le masquer tout en générant une immense rente. Telle était la stratégie gagnante-gagnante de ceux qui ne veulent pas abdiquer.

Le chemin qui est tracé en Europe est plein d’embuches. Le renforcement de l’intégration européenne repose sur des structures et des instruments qui ne sont que crayonnés, il faudra du temps pour tout mettre au propre, puis les rendre opérationnels. Qu’importe, les dirigeants politiques peuvent enfin se dire qu’ils ont gagné cet allié qui leur est si cher : le temps. Celui qui permet de calmer le jeu, de voir venir et de ne pas rendre de comptes à l’occasion.

Sans surprise, la BCE est à nouveau le sauveur. Il lui est confié sans attendre la supervision du système bancaire, première étape d’une « union bancaire » aux contours encore flous et qui repose sur trois piliers : une supervision plus intégrée, une garantie européenne des dépôts destinées à éviter les retraits massifs de capitaux enregistrés ces derniers temps en Espagne (alternative au contrôle des capitaux), ainsi qu’un fonds européen de résolution des accidents à venir, au financement en pointillés.

Toutefois, la logique de cette union est de faire appel au financement de la BCE, vu les montants qui peuvent être en cause. Son accomplissement n’est donc pas à ce stade garanti. Ce n’est qu’à ce prix, si l’on veut bien y réfléchir, qu’il sera possible de déconnecter les risques souverains et bancaires (la dette publique de la dette privée), ce qui est désormais l’objectif proclamé mais cela impliquera une création monétaire de la banque centrale qui reste un tabou. L’Eurosystème devenu une bad bank, il ne restera plus qu’à financer le renflouement des banques via celle-ci. Sinon, il faudra adosser ce nouveau fonds de sauvetage des banques au FESF et au MES et accroitre en conséquence leurs moyens. On reparle à ce sujet du système d’assurance qui pourrait être monté à l’intention des investisseurs privés, étudié puis abandonné, et qui pourrait procurer à ces fonds un effet de levier évitant aux États de mettre la main à la poche. Encore une construction hasardeuse.

Dans le même ordre d’idée, il est affirmé que les actionnaires et les créanciers des banques vont désormais devoir assumer leur part du fardeau, quand celles-ci devront être renflouées, afin de soulager les États qui n’ont plus les moyens de le faire. La première décision qui a été prise par le dernier sommet à été cependant d’annuler le statut de dette senior accordé aux futurs prêts du MES aux banques, ce qui revient à placer l’État et les investisseurs privés sur le même plan, car il ne faut pas effaroucher ces derniers. Une contradiction de plus. Reconnaître fort tardivement que les banques rencontrent des problèmes de solvabilité et pas seulement de liquidité ne règle pas tout.

En tirant plusieurs cartes à la fois pour regarnir leur jeu, les autorités européennes ne font que le compliquer encore. Les unions bancaire, budgétaire et politique qu’ils veulent construire suscitent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses ; la conception et les calendriers respectifs de leur réalisation vont avoir de quoi les occuper ! Mais pourront-ils à l’arrivée éluder la question centrale du financement du désendettement et choisir entre deux options : soit faire régler l’ardoise par la BCE, soit restructurer en grand la dette publique et reconfigurer à la suite le système financier. On croit deviner quelle sera la solution de facilité…

En attendant, laissons à ceux qui se raccrochent comme à une planche de salut l’explication que nous avons affaire à une crise de l’espace macro-économique européen. En préconisant une intégration européenne très orientée, ils ne s’attaquent qu’aux aspects européens particuliers de la crise de la dette et négligent le cas général : celle-ci est avant tout mondiale et ne sera pas résolue à une autre échelle.

101 réponses sur “L'actualité de la crise : LE PLAN A' EST ARRIVÉ ! par François Leclerc”

  1. « Toucher à la rente et au principal, cela ne leur vient même pas à l’idée ! »
    Tout est dit, pas mieux(°!°)
    Je m’effondre
    Tu t’effondres
    Il s’effondre
    Nous nous effondrons
    Vous vous effondrez
    Ils s’effondrent.

    1. « Toucher à la rente et au principal, cela ne leur vient même pas à l’idée ! »

      N’est-ce pas là où nous devrons en venir, qu’on le veuille ou non ?
      Ce n’est même plus une solution, c’est une conséquence !

      1. De tte façon, le vent qui souffle de cette économie ultranéolibérale est à ce point mauvais, qu’il spécule contre la vie, pour la famine, la misère, la guerre …

  2. On n’en est qu’à  » A’  » ? Un peu de patience et faites confiance à Van Rompuy : le Belgique en est à la 6 ème. réforme de l’Etat en 10 ans ….

    1. Encore une brillante analyse Mr Leclerc et c’est un réel plaisir de vous lire.
      Les participants à ce sommet mettent en pratique cet aphorisme connu :
      « Les choses nous échappent, faisons semblant d’en être les instigateurs »

  3. Je suis tombé tout à fait par hasard aujourd’hui sur cet article de deux pages sur le site Atlantico :
    http://www.atlantico.fr/decryptage/femme-sait-declenchera-troisieme-guerre-mondiale-402144.html

    Je ne connaissais pas cette femme, mais j’ai appris en consultant
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Dambisa_Moyo
    qu’elle figurait parmi les cent personnes les plus influentes du monde et qu’elle était consultante auprès de Goldman Sachs.
    Ce qui me paraît intéressant, c’est qu’elle délivre une vision géopolitique qui, si elle n’a rien de neuf en soi, met en perspective les lignes de force qui structurent l’avenir du monde. Cela va dans le sens de votre conclusion : « ils ne s’attaquent qu’aux aspects européens particuliers de la crise de la dette et négligent le cas général : celle-ci est avant tout mondiale et ne sera pas résolue à une autre échelle ».
    Il est intéressant d’aller plus avant dans les prises de position de cette dame, notamment dans La Tribune : http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20090917trib000423177/dambisa-moyo-l-aide-publique-donnee-a-l-afrique-constitue-une-rente.html
    Je pense que les conseils qu’elle dispense doivent probablement orienter la politique de nations comme les USA et doivent également fournir un cadre aux milieux financiers.
    L’échelle à laquelle elle se place n’est évidemment pas la même, à courte vue probablement et sans objectif, que celle des dirigeants de l’Europe qui font penser à l’équipage de la nef des fous
    http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nef_des_fous_(Bosch)
    http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nef_des_fous_(ouvrage)
    et nous conduisent irrémédiablement au gouffre.
    Mais peut-être qu’à une échelle encore supérieure d’autres menaces se précisent – Il n’est qu’à voir le dérèglement climatique qui bat actuellement son plein – qui vont sans nul doute donner encore plus de gîte au vaisseau sur lequel nous sommes tous embarqués.

    1. « …qu’elle figurait parmi les cent personnes les plus influentes du monde… »
      Si c’est Paul Wolfowitz qui le dit…
      Moyo
      La Chine, la Chine, ça les gratte…

    2. Etrangement, la plupart des commentaires en dessous de l’article mentionné sur atlantico me paraissent au moins aussi lucides que l’analyse « brillante » de la jeune femme. C’est de l’enfonçage de portes déjà défoncées, cet article. Quant à la conclusion, no comment.

      Cela dit, rien à voir avec le propos de votre post, Sage. Juste un étonnement certain quant à la densité du propos de l’article par rapport au « prestigieux » pedigree. J’ai quelques nouvelles avortées de cyberpunk post-apo dans mes tiroirs, je vais les envoyer à la Banque Mondiale en guise de lettre de motiv tiens, je suis sûr que je vaux le salaire moi aussi.

      1. De l’avantage d’avoir des diplômes prestigieux, et de bons réseaux pour avoir l’air brillant..

    3. La pensée de Dambisa Moyo est particulièrement conformiste et il est évident qu’elle ne fait que reprendre à son compte des projections déjà largement discutées par les experts en géopolitique
      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/575809-petrole-eau-terres-la-crise-de-demain-sera-environnementale.html.
      L’idée que la compétition sur les ressources énergétiques et sur les denrées alimentaires va s’intensifier est une évidence. Cette brave dame hyper diplômée et apparemment bien introduite en cour, dans les réseaux d’influence américains, est cependant contestée quant aux conclusions qu’elle tire de ses analyses – voir par exemple la fin de l’article en anglais qui a inspiré celui d’Atlantico :
      http://www.guardian.co.uk/global-development/2012/jun/24/natural-resources-and-development-china?INTCMP=SRCH
      Cependant, ce type d’intervention est probablement en grande partie téléguidé ; il s’agit d’habituer le public, de le préparer, aux politiques futures qui vont organiser (la pénurie ?) le monde de demain.
      L’idée d’une possible troisième guerre mondiale circule de plus en plus sur le net :
      http://minuit-1.blogspot.fr/2011/04/occident-chine-vers-le-protectionnisme_09.html
      On peut remarquer que la vieille rengaine du « péril jaune », incarnée par une Chine de plus en plus envahissante pour les U.S.A., revient en force : le leadership américain se trouve directement contesté par la montée en puissance militaire de la Chine, incarnée encore récemment (et ici même sur ce blog) par le battage fait autour de la mission spatiale au cours de laquelle Liu Yang, la première femme cosmonaute chinoise a joué un rôle essentiel. La Chine se pose désormais en rivale déclarée des U.S.A. sur leur terrain privilégié, l’espace, qui du point de vue géostratégique (militarisation insidieuse) se trouve menacé.
      Cela dit, désigner un adversaire futur et potentiel peut également avoir pour but de justifier les demandes de crédits pour les activités militaro-industrielles menacées par la crise.
      On voit qu’avec ces considérations à long terme nous sommes à mille lieues des comptes d’épiciers auxquels, de sommet décisif en sommet de la dernière chance, se livrent les dirigeants européens. Le plan A’ n’est qu’une palinodie destinée à rassurer les marchés : on jette un os aux crocodiles afin de temporiser.
      Pendant ce temps, le climat continue de se dérégler :
      http://www.leparisien.fr/international/incendies-dans-le-colorado-obama-declare-l-etat-de-grande-catastrophe-29-06-2012-2070661.php
      http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/article-usa-les-temperatures-s-affolent-1000-records-battus-en-une-semaine-dans-le-centre-du-pays-107613496.html
      http://www.les-crises.fr/point-meteo-2012-05/#comments
      Jusqu’à ce que se produise le basculement inévitable qui rendra vaines toutes les prévisions des experts économiques.

      1. Il est évident que les Chinois deviennent de plus en plus des consommateurs. Récemment, j’ai visité le Musée du Louvre, attiré essentiellement par l’exposition consacrée aux découvertes archéologiques du Rhône. La vedette revenait certes à la tête présumée de Jules César retrouvée intacte dans les eaux du fleuve, mais les autres objets, bien qu’en petit nombre, avaient un charme et un intérêt extraordinaires. Or, à part un jeune couple, les salles étaient désertes.
        J’ai passé ma journée à visiter d’autres choses ; il ne faisait guère plus de 23°, cependant l’agitation (brownienne ?) de la foule bigarrée qui parcourait les salles diverses montait graduellement : beaucoup de Chinois et de Japonais, dont la principale occupation était de se faire photographier à côté d’œuvres célébrissimes. La Vénus de Milo était littéralement prise d’assaut (je ne suis pas allé voir la Joconde) et escaladée tel un monstrueux mât de cocagne par les touristes (cela m’a rappelé ceci : http://fr.wikipedia.org/wiki/Kilroy_was_here).
        Je me suis demandé ce que pouvait être ce musée par temps de canicule. C’est le pire de tous les Musées qu’il m’ait été donné de fréquenter ! On parcourt des kilomètres dans un labyrinthe sans jamais trouver ce que l’on cherche. Tout y est mal indiqué. Et encore une haie de Chinois et de Japonais, faisant grésiller les flashs de leurs appareils, devant la minuscule Dentellière de Vermeer qu’il m’a fallu un quart d’heure pour approcher… Plus tard, devant une bouteille d’eau, prise à l’étage qui domine le centre du Musée, j’ai eu comme une illumination ; la foule montait et descendait, prise dans un vaste colimaçon central, qui accentuait l’image de gouffre mise en perspective par les pyramides de verre, serres géantes sous lesquelles bouillonnaient ces humains innombrables, de tous âges, de toutes nationalités : et à la vue de cette Babel informe, j’ai immédiatement songé à Dante et aux cercles de son Enfer, les fameuses bolges dont j’avais une représentation parfaite sous les yeux.

      2. Tout cela n’est pas du tout nouveau, ça fait déjà pas mal de temps que la sonnette d’alarme est tirée, mais elle semble résonner dans le vide. Un peu comme ces gens qui regardaient au loin la vague du tsunami approcher des côtes sans vraiment réagir, ne cherchant souvent même pas à se mettre à l’abri….

  4. Je discutais « crise » et des soubressauts du « capitalisme à l’agonie », à quoi il m’a été répondu : »non ce sont les peuples qui sont à l’agonie…le capitalisme continue en s’enrichissant sur l’appauvrissement et la misère des peuples »….pas faux… dans une pièce de théatre nous pourrions avoir la réplique suivante…. »donnez à ces gueux 21€ par mois pour s’acheter une brioche le dimanche »….et les seigneurs(pardon les financiers)…ils nous volent notre cassette…!!!

  5. Il a fallu trente ans pour creuser le trou, combien de décennies seront nécessaires pour le combler ? Cette question n’est prudemment pas posée.

    C’est pourtant bien la seule qui vaille ! Dans l’hypothèse où il serait possible de reboucher à la main le trou, et compte tenu de sa taille, combien de générations vont s’y coller ? La vie étant courte, ça sent plutôt la révolution que le paiement rubis sur ongle.

    Lorsque le problème posé par ce remboursement sera « enfin » jugé insoluble, il sera temps d’auditer les dettes, de claquer un grand nombre d’ardoises aux créanciers, et de repenser un système socio-économique plus équilibré.

    1. Reboucher le trou serait éventuellement possible dans  »l’ancien monde des bisounours » avec une croissance de 3% l’an, une énergie peu chère, un environnement international porteur et pacifié avec bien entendu une stabilité climatique ne remettant pas en cause ce qui précède.

      Autant dire que cela reste du domaine de l’utopie.
      Attendons le discours de politique générale ce mardi …

  6. Nouveaux joueurs, nouvelle donne, nouvelles cartes : la partie (re)commence ! ….
    avec les mêmes règles.

  7. « il ne reste plus selon nos stratèges qu’à réajuster le coût du travail. Toucher à la rente et au principal, cela ne leur vient même pas à l’idée ! »

    Quel désillement spontané les empêcherait-il de ne plus prendre la valeur à sa source ?

  8. nous avons affaire à une crise de l’espace macro-économique européen

    Le BDI culmine à 924 soit le niveau de janvier 2002… Après la crise des dot com.
    http://www.investmenttools.com/futures/bdi_baltic_dry_index.htm
    Le FXI chinois est retombé à son meilleur de 2002.
    http://www.investmenttools.com/equities/world/china_shanghai_composite.htm

    De fait la crise est mondiale , une majorité de la finance a sombré, « sauvée » par les états, qui deja fragilisés par leurs propres dettes se sont enfoncés aleur tour:
    http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2012/06/09/Michel-Barnier%2C-Commissaire-europ%C3%A9en%3A-le-sauvetage-des-banques-a-co%C3%BBt%C3%A9-37-du-PIB-europ%C3%A9en-au-contribuable-ou-4500-milliards

    Crise de l’espace macro-économique européen: Il vaut mieux entendre ça que d’etre sourd….

  9. En général, ce que l’homme fabrique de plus fiable est le plus simple possible. Là en finance il va falloir bientôt créer un diplôme à bac + 43 pour comprendre comment cela fonctionne. On atteint des degrés de complexité absurdes qui masquent la faillite du système que nos dirigeants ne veulent pas voir.
    A lire les communiqués de presse à l’issue du sommet, c’était la 10000 ième fois qu’on nous disait que « la crise est finie ».
    La crise ne sera terminée que lorsque on reviendra à des choses simples : faire défaut sur les dettes. Le reste n’est que blabla. Ce n’est qu’à l’heure du défaut qu’on pourra alors envisager
    l’avenir.
    Pour l’instant, on persiste ( sans personnellement signer vu qu’on ne nous demande pas notre avis).

    1. Je crois qu’il y en a au moins 2 qui ont BAC +43 ‘compréhension du système’ icite.
      Quoique, je ne voudrais pas préjuger de l’âge de François …

    2.  » La crise ne sera terminée que lorsque on reviendra à des choses simples  » et fondamentales comme : la monnaie doit avoir une valeur intrinsèque qui repose sur des biens réels , de sorte à pouvoir , à nouveau , constituer la matérialisation indubitable de la création de valeur par le labeur du peuple , c. à d. être le fiable support de son épargne .

      1. « l’injecteur est assez simple »…
        Ouaich… Sauf qu’il est fabriqué au micron.
        ‘core un qui pense que les ingénieurs passent leur temps avec l’esprit dans les nuages…

  10. A mon sens, changer de moyen d’échange nécessiterait de changer de structure, et, j’ai sensation que tout est fait pour que les hiérarchies actuelles se maintiennent .
    A ce que j’ai lu, nous allons en mourir donc?

  11. Le problème est que l’analyse est fausse et que délire autour.
    Le fait est que l’endettement public n’est guère qu’une partie du problème, car il y ajouter l’endettement privée comme par exemple des ménages espagnols.
    En effet, le tableau complet donne que toutes les dettes s’additionnent, et pèsent sur elles les lourds intérêts dus et payés à d’autres, à savoir les créanciers privés ou épargnants.
    Et si on fait cela, nous observons, en réalité, que les dettes doublent tous les sept ans tout comme les créances, quelle qu soit la politique menée, croissance ou pas croissance. La courbe est celle de la croissance du capital par le truchement des intérêts composés enseignée en première année de sciences éco.
    La somme entre toutes ces dettes est à tout moment identique à celle toutes les créances en face.
    Additionnées, la somme totale est donc nulle!
    En clair « réduire » l’intérêt et le principal » (de la dette publique – par exemple grecque, espagnole ou autre) implique des pertes par provisions à passer pour les détenteurs des créances d’autant, ou alors, à une création (dilution) par autant de néo-émission de monnaie centrale, et seule la thésaurisation massive qui s’ensuit nous « sauve » alors de l’hyperinflation!
    A ce train-là, il est peut-être possible de faire varier la part privée de la dette au détriment de la par publique, ou l’inverse, mais le montant augmente inexorablement, constamment, régulièrement et même exponentiellement, avec ou sans croissance du PIB!
    Une forte croissance du PIB engendrant des problèmes écologiques graves pourra sans doute la rendre moins insupportable, car sa part peut alors reculer quand on la rapport en % au PIB, même si son montant absolu augment inexorablement. Seul un excédent budgétaire primaire réduirait la part dette publique, mais seulement au détriment d’une dette privée encore accrue.
    Si, en plus, comme cela est évident maintenant, il n’est pas possible d’atteindre des taux de croissance du PIB suffisants (c’est « physique »), nous mesurons l’inexorabilité de l’issue catastrophique de tout cela.
    Tant que la rente du capital n’est même pas thématisée ni par les économistes ni même sur ce blog, il n’y aura aucune issue à ce problème.

  12. Le monde selon Dominique Reynié, France Culture 7:17

    Le Pacte de Stabilité est pour les socialistes « trop technique » pour être soumis à référendum. Les français n’y comprendraient que « pouic » et surtout pourraient encore une fois voter « non ». Démocratie vous avez dit ???

    Le gouvernement n’a pas besoin de modifier la Constitution, une loi organique suffira. Pas besoin de réunir le Congrès à Versailles (Assemblée Nationale et Sénat).

    Mais rassurons-nous si la dette publique actuellement à 90% du PIB, descend en dessous de 40% cette « Règle d’or » ne s’appliquera plus.

    Les verts soutiendraient le PS dans cette démarche: « Au nom des génération futures (sic) »

    Morale:

    Encore une fois, ce que la droite ne peut faire à cause des levées de bouclier du « peuple de gauche », la gauche le fait, et ça passe comme une lettre à la poste.

    Mais il est vrai que l’austérité de gauche est bonne , parce que plus équitablement appliquée.

    Finalement l’alternance (le changement) dans un système bi-partiste c’est très utile.
    Ce que l’un ne peut faire, l’autre le fait. Par exemple, le livre blanc des retraites c’est la « gauche » qui l’a sorti si je ne m’abuse, mais elle ne pouvait mettre en application ses préconisations, à cause des levées de bouclier de ses sympathisants: elle a laissé la droite faire le sale boulot. Elle se garde d’ailleurs de remettre en cause les réformes des retraites faites par la droite, maintenant qu’elle est revenue au pouvoir (à part à la marge pour les travailleurs ayant 42 annuités à 60 ans). Pour ce qui est de la « Règle d’or », lorsque la droite reviendra au pouvoir, elle ne la remettra bien évidemment pas en cause.
    Finalement entre UMP et PS, il y a une bonne répartition des rôles: tout cela c’est du théâtre, le théâtre du pouvoir.
    Une sortie théâtrale qui marche toujours aussi, c’est de dire lors de la venue aux affaires d’une nouvelle majorité (pour justifier des mesures impopulaires): « Les autres nous ont laissés des comptes dans un état désastreux, nous allons devoir prendre des mesures difficile, mais c’est la faute de nos prédécesseurs. ». C’est le sketch auquel on va assister ces jours-ci avec la publication du rapport de la cour des comptes.
    Bon, c’est un peu trop technique tout cela, l’heure est au tour de France et à se faire dorer sur les plages. On verra bien à la rentrée.
    Et pour conclure: « Viva España! et Forza Italia! ».

    1. Continuer à parler de « Gauche » lorsque l’on parle du PS, c’est continuer à tromper tout le monde. Le PS n’est plus de GAUCHE depuis 1983. La seule Gauche démocratiqe et humaniste éxistante en France, c’est le Front De Gauche, mais le peuple, trompé, n’en a pas voulu.

      1. mais le peuple, trompé, n’en a pas voulu.

        Je dirais le peuple « manipulé ».
        Pour le reste j’aimerais que le Front de Gauche se positionne plus clairement face au productivisme et à son corollaire la croissance indéfinie.
        Car c’est bien là le fond du problème. Tant que l’on aura le choix entre gauche productiviste et droite productiviste, le changement ne consistera qu’à alterner entre un pouvoir qui devrait répartir les fruits de la croissance avec un certain soucis de l’égalité, et un autre pour lequel il est normal qu’une minorité s’enrichisse beaucoup plus que les autres, car théoriquement cette richesse percole (trickle down effect) jusqu’aux plus démunis.
        Le problème qui est escamoté par les deux partis productivistes, c’est que cette fameuse croissance ne peut durer indéfiniment, dans un monde fini.
        D’ailleurs les uns et les autres ont beau souffler sur les braises, ils ont le plus grand mal à faire repartir le feu.
        L’ancien locataire de l’Elysée voulait aller la chercher avec les dents, il s’y est cassé les dents. Que va-t-il en être du nouveau et du fabuleux paquet « croissance » de 120 milliards d’euros qu’il a arraché de haute lutte à nos cousins germains.
        Au final, la différence entre gauche et droite, consiste de plus en plus à la façon dont sont répartis les sacrifices (certains préfèrent parler d’efforts,mais ne s’appesantissent pas trop sur ce que l’on aura en contrepartie des efforts consentis). Répartition normalement plus équitable avec la gauche, et moins avec la droite( bien que la droite aime utiliser le terme équité pour justifier l’alignement des conditions vers le bas). D’ailleurs vous aurez remarqué que le mot égalité, est de plus en plus remplacé par équité (je n’ose même pas parler de justice).
        Tout comme gouvernement, est remplacé par gouvernance.

      2. @Macarel

        La réponse est ici.
        http://www.placeaupeuple2012.fr/wp-content/uploads/humain_dabord.pdf
        Pages 22.

        Peut-on considéré cela comme du productivisme au sens couramment employé ?

        Et une vidéo ici :
        http://www.youtube.com/watch?v=qRQJxJ658GU

        Certes, l’on peut émettre certains doutes, mais comme le « programme partagé » a été écrit « par plusieurs mains » , on peut admettre qu’il n’y a que « les imbéciles qui ne changent pas d’avis ».

      3. Le problème qui est escamoté par les deux partis productivistes, c’est que cette fameuse croissance ne peut durer indéfiniment, dans un monde fini.

        Une croissance économique mondiale égale en moyenne à la croissance démographique (aux alentours de 1% par an aujourd’hui) me paraîtrait tout à fait raisonnable et soutenable pour quelques paquets de millénaires. Sûrement pas le doublement de le création mondiale de richesse comme entre 98 et 2010 – malgré au moins deux petites et une grosse crise et quelques conflits armés pas piqués des hanetons, mais 10 à 15% par décennie avec transferts massifs nord/sud, ça m’irait. Il faut saigner l’Ocde messieurs mesdames les marchés, come on ! hurry up ! make it bleed.

      4. @ Macarel 2 juillet 2012 à 10:36

        Le problème qui est escamoté par les deux partis productivistes, c’est que cette fameuse croissance ne peut durer indéfiniment, dans un monde fini.

        Il n’est pas si fini que cela notre monde. Le soleil est notre ressource, notre capital commun dans duquel nous pouvons tirer nos moyens de vivre durant un bon bout de temps encore.
        Il suffit de considérer notre terre comme un espace relai, un substrat sur lequel il faut maintenir la vie en veillant à recycler le plus possible à l’aide de l’énergie issue des flux, au lieu de trop consommer celle que la nature avait stockée pour nous sous forme fossile.

      5. @vigneron

        Verdict de la calculette:

        1.01puissance 1000 ~ 20959

        Soit avec un PIB unité aujourd’hui au bout de 1000 ans d’une croissance annuelle de 1%, ce PIB est multiplié par 20959.

        Soit avec une population de 7 milliards d’humains aujourd’hui, au bout de mille ans: 146713 milliards d’humains.

        Ceci en ayant épuisé les ressources fossiles non renouvelables bien afin la fin de ce millénaire, et même plutôt vers le début.

        Sans commentaires…

      6. @jducac

        Il suffit de considérer notre terre comme un espace relai, un substrat sur lequel il faut maintenir la vie en veillant à recycler le plus possible à l’aide de l’énergie issue des flux, au lieu de trop consommer celle que la nature avait stockée pour nous sous forme fossile.

        Tout à fait d’accord pour ce qui est de la durée, puisque selon les estimations des scientifiques le soleil en a encore pour 5 milliards d’années, sauf que nos devrons accepter un mode de vie plus frugal: recycler, plutôt que jeter. Car les flux d’énergie naturelle renouvelables, sont bien moins facilement exploitables que les stocks d’énergies fossiles non renouvelables.

      7. Macdo, fais d’abord bosser ton cerveau avant ta calculatrice; ton prof de math de cinquième te l’a pourtant assez répété, non ?
        Hypothèse : Cinquante ans de croissance démographique maximum, i.e stop à 12 milliards, optimiste mais probable.
        => Croissance Pib idem démographie (1%/an – par comparaison, le boom de la croissance du XXe en occident, en France par ex, c’est de l’ordre de 2%/an, le rendement du capital de l’ordre lui de… 4%, le tout guerres comprises) : de 70 000 milliards aujourd’hui à 120 000 milliards en 2060 et basta, Y’a largement de quoi faire du bon boulot.

      8. @vigneron

        Le mot « macarèl » est une interjection du Languedoc qui exprime l’étonnement, souvent même l’émerveillement, quelquefois l’irritation.

        Dans le cas présent c’est le dernier sens, que je lui donnerais à la lecture de votre dernier post.

        Rien à voir avec MacDo et José Bové!

    2. Le Pacte de Stabilité est pour les socialistes « trop technique » pour être soumis à référendum.

      Stricto sensu c’est pas faux. Je suis sur que 90% des français ne savent pas comment fonctionne leur frigo, alors l’ingénierie financière et budgétaire !!
      Ce qui ne veut pas dire que l’on doive réserver cette question aux technocrates et autres politicards. Mais il y aurait alors débat démocratique obligé, et ça, ça remettrait en cause pas seulement des questions « techniques », mais plus fondamentalement cela poserait la question de quelle société voulons-nous.
      Par exemple, j’entendais ce matin sur France Culture que le coût horaire de l’industrie automobile en France est de 30 euros, contre 6 euros en Roumanie, et 4 euros au Maroc. Alors on fait quoi ?
      Et je suis bien d’accord avec votre analyse; PS et UMP font le même boulot, mais ce n’est le peuple leur employeur
      On nous serine qu’il faut améliorer notre compétitivité. Ah, oui, jusqu’où ? Ou bien l’on pose vraiment la question du protectionnisme ?

      1. Dans quelle mesure les travailleurs français pas si bien payés, très bien formés et héritiers de plus d’un siècle de savoir faire industriel ne sont ils pas plus rentables que les travailleurs roumains ou marocains? Cette question n’a pas été débattue.
        Les délocalisations relèvent des conséquences de la mise en pratique d’une idéologie qui fait passer en priorité la nécessité de briser les reins des systèmes de solidarité nationale. Le moins disant social prévaut sur la rentabilité. La destruction des acquis sociaux est obtenue à l’aide du chômage et de la terreur de l’avenir savamment construite et entretenue qu’il inspire dans une société férocement individualiste constituant un facteur aggravant lorsque l’unique source de revenus qui permet de vivre ou survivre est perdue.

      2. Ou bien l’on pose vraiment la question du protectionnisme ?

        Selon la doxa libérale contemporaine toute forme de protectionnisme est une hérésie. Si vous demandez à être protégé, c’est que vous êtes frileux,ringard,vous avez peur d’entrer en compétition avec les autres, vous manquez d’assurance en quelque sorte. Pire vous êtes égoïstes car vous refusez que les pays pauvres se développent.
        Si à après cela vous osez encore prononcer ce gros mot, c’est que vous êtes vraiment inconscient.
        Il ne tient qu’à vous de vous mondialiser, et de profiter des fruits de la croissance mondiale.

      3. le prix cher donné à un proche qui peut vous le rendre est moins cher qu’un prix moins cher donné à un lointain qui ne peut que vous ignorer .
        le prix n’a pas de valeur absolue , il n’a de valeur que par rapport à celui à qui on paie .
        d’ailleurs , si on prend le prix de la téléphonie mobile qui est un gouffre , il est quelque part un sacré vol . là, on ne paie que des « lointains » . des entités éloignées . et le prix ne correspond à rien .

      4. D’après Asymco, le coût de la main-d’oeuvre Foxconn d’Apple (1,80$ de l’heure d’ouvrière) représenterait de 2 à 5% du prix de vente ttc de l’Iphone IV (12 à 30$), entre le cinquième et la moitié du coût « transport et autres garanties » (60$). Pour le coût marquetingue alors là…
        Pour les bagnoles « françaises » on doit tourner autour, plutôt en dessous, de 8% du coût de revient total pour la main d’oeuvre de montage, soit guère plus que pour un Iphone Foxconn finalement…

    3. Le Pacte de Stabilité est pour les socialistes « trop technique » pour être soumis à référendum. Les français n’y comprendraient que « pouic »

      Balors!! Si c’est la TSF qui dit qu’on est trop con pour comprendre cé que ça doit être vrai !!!

    4. compte-tenu de l’absention, des votes blancs ou nuls, F. Hollande a été élu avec environ 20% des voix de la base électorale. La présence de EELV au gouvernement n’en est que plus grotesque.

    5. Hé tu oublies le meilleur de cette chronique: » l’accord est avant tout un geste de responsabilité envers les générations futures »

      1. @dussardier

        Ne soyons pas hypocrites ou faux-derche, si l’on se souciait vraiment des générations futures.
        On organiserait tout de suite la transition vers une économie moins productiviste et plus soutenable pour les humains et le reste de la nature.

  13. La courbe de Philips, qui tend à mettre en évidence un lien inverse entre inflation et chômage, est le point de fixation des critiques libérales. En abrégé, la façon dont on tente d’expliquer cette courbe est le résumé de tout ce qui se fait de pire en économie, et illustre parfaitement l’incompétence des économistes, pourquoi ? Les failles de leurs raisonnements sont multiples, 1) omissions de certains facteurs, par oubli sans doute, ce qu’un collégien n’oserait pas faire, 2) impossibilité de raisonner par l’absurde. C’est à dire que perdus dans un raisonnent concernant l’inflation, il ne leur vient pas à l’idée de s’interroger sur la déflation, concept tabou puisqu’il signifie crise et que chez Friedman, et chez la libéraux, s’il y a crise c’est par inadvertance.

    Bref, de façon idéologique tout est fait pour démonter cette courbe de Philips, pour éviter de comprendre le fonctionnement général et la signification de l’argent et de l’inflation.

    Exemple, on note dans les années 90 une baisse du chômage sans accélération de l’inflation. Sans doute, l’augmentation de la productivité peut expliquer cela, la création de postes à temps partiel, etc. la délocalisation de secteurs a forte VA. beaucoup de choses peuvent altérer la courbe de Philips, il n’empêche que actuellement :

    http://fr.global-rates.com/statistiques-economiques/inflation/2011.aspx

    Les pays qui sont en croissance ont une inflation statistiquement plus élevée que les autres : Inde, Brésil, Turquie… Chine. Donc il y a bel et bien un lien entre croissance, inflation et chômage.

    On peut toujours trouver des contre exemples en économie, l’important est de comprendre et non pas d’ergoter. La courbe de Philips peut aussi ne plus être valable aujourd’hui sur de petites variations d’inflation et de chômage, mais elle pourrait encore être valable sur des variations dramatiques. Et surtout, la problématique qu’elle soulève est pertinente, à savoir que l’inflation a une signification en termes de chômage et/ou de pouvoir d’achat;

    Autre chose, j’entends beaucoup dire en ce moment qu’on a des convictions, et des valeurs, que Ségolène Royale « porte » des valeurs (un peu comme St Christophe..). Plus on a de convictions et de valeurs, moins on a d’idées. On se réclame aussi beaucoup de l’éthique de conviction et de l’éthique de responsabilité (Weber) :

    http://www.hansen-love.com/article-5856167.html

    Il serait utile aux politiques de relire l’original ! l’éthique de conviction ne ressemble pas à un blanc-seing qu’on se donne selon la conviction qu’on aurait raison « à long terme ».

    Les grecs utilisaient le terme de phroenesis, de prudence, lorsqu’ils étaient à court d’arguments.

    1. Sous entendrais tu que les néo-libéraux auraient tendance à favoriser une politique de chômage afin de préserver leurs rentes??

    2. « Plus on a de convictions et de valeurs, moins on a d’idées. »

      Oui, quitte à s’arc-bouter et à nier la réalité jusqu’au bout. Les échecs à répétition de S. Royal y compris sur la circonscription de La Rochelle où se produit l’université d’été du PS démontrent votre affirmation. Ainsi selon elle, son dernier échec n’est pas tant dû à sa propre candidature mais à l’autre candidat encarté PS mais qualifié « de droite » et de « sarkozyste » par elle alors même que le sarkozysme n’est plus. La démocratie a beaucoup de défauts, mais elle permet de temps en temps de tenir à l’écart ce genre d’individus.

    3. Attention à ne pas amalgamer inflation et croissance des salaires…
      La courbe de Phillips est basée à l’origine sur le taux de croissance du salaire nominal qui a par la suite été amalgamé à l’inflation (or ce n’est pas le seul facteur à prendre en compte).
      L’interprétation de la courbe de Phillips basée sur l’amalgame croissance salariale/inflation sous tend toutes les politiques récessives libérales et monétaristes. Elle permet d’établir le lien entre taux de chômage et inflation : un taux de chômage inférieur au NAWRU (Non Accelerating Wage Rate of Employment) conduit à une hausse des salaires et donc à l’inflation… D’où l’application systématique de politiques récessives.

    4. Exemple, on note dans les années 90 une baisse du chômage sans accélération de l’inflation.

      Plaît-il ? Je me souviens très bien des taux de chômage records durant tous les nineties en France, entre 11 et 12%… Parlez en à feu Béré, ou Balladur, Juppé et Cie…

  14. celle-ci est avant tout mondiale et ne sera pas résolue à une autre échelle.

    elle va s’auto résoudre donc ?
    comme un corps porte ses anti corps , la cuisine interne devrait suffire , plus besoin de faire intervenir de chirurgien hors du système . on a tous les ingrédients .

  15. En préconisant une intégration européenne très orientée, ils ne s’attaquent qu’aux aspects européens particuliers de la crise de la dette et négligent le cas général : celle-ci est avant tout mondiale et ne sera pas résolue à une autre échelle

    Comme le montre votre conclusion, il y a donc bien deux problèmes (au moins (;))) à résoudre: celui de l’Euro et de l’intégration européenne qui va son chemin, même si ce n’est pas celui que vous souhaitez et, d’autre part, celui de la dette en général et de la dette des états en particuliers qui n’est pas à l’échelle de l’Europe.
    Je pense de manière optimiste que la résolution du premier problème conditionne pour nous, européens, la résolution du second car, unis, nous auront plus de poids et de crédibilité dans les dures négociations qui seront nécessaires à l’échelle mondiale.

    1. Je pense de manière pessimiste qu’il n’y aura pas de solution…
      Le TINA deviendra TINI ( There is no issue) car le changement de cadre, de paradigme ne se fera pas en gardant le système actuel…
      Nos zélites zèlées, technocrates et oligarques de la finance et leurs sbires, ne font preuve d’aucune « imagination » ( référence au billet de Paul ci-dessus ) , engoncés, prisonniers qu’ils sont dans leurs habitudes de pensées, dans leurs schémas de fonctionnements totalement obsolètes face aux défis de l’avenir.
      Nous vivons une époque fascinante, la fin d’une civilisation….maigre consolation !

      1. La question ne me semble plus être celle d’une fin actée de civilisation mais celle du cadre dans lequel nous pourrons rebondir à la recherche de ce nouveau paradigme.

  16. http://www.boursorama.com/forum-gold-index-flash-coup-de-th-tre-en-allemagne-418595143-1

    FLASH ! coup de théâtre en Allemagne

    –> UNE PARTIE DE L’OPPOSITION ET 12.000 CITOYENS ALLEMANDS SAISISSENT LE TRIBUNAL CONSTITUTIONNEL FÉDÉRAL DE KARLSRUHE POUR QU’IL DÉCIDE QUE LE PACTE BUDGÉTAIRE ET LE M.E.S. VIOLENT LA DÉMOCRATIE ET LA CONSTITUTION ALLEMANDE.

    –> DU COUP, M. JOACHIM GAUCK, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D’ALLEMAGNE, VIENT DE DÉCIDER DE REPORTER LA RATIFICATION DU PACTE BUDGÉTAIRE ET DU MES.

    –> TOUT PEUT DÉSORMAIS ARRIVER.

    1. Croyez-vous vraiment que 12000 citoyens, fussent-ils allemands, vont bloquer cette merveilleuse machine, si laborieusement mise au point, alors que 55 % des électeurs français avaient voté NON en 2005, sans pouvoir empêcher le rouleau compresseur d’avancer ?

      1. Les 12 000 citoyens, non.
        La Cour Constitutionnel de Karlsruhe, c’est autre chose.
        On ne badine pas avec la Loi fondamentale, en Allemagne.
        Mais le risque est quand même très faible.
        Le grain de sable, en quelque sorte …

    2. A supposer que le tribunal constitutionnel de Karlsruhe valide la saisine de Die Linke (et des pétitionnaires), sur la forme puis sur le fond, cela signifierait alors un recours à un référendum, ce qui n’a pas été fait depuis la fin de la seconde guerre mondiale : rejet du traité budgétaire et/ou du MES, fédéralisme ou sortie de l’UE.
      Fatche …

      Ps : il y a de fortes chances pour que le MES fasse les frais du Tribunal constitutionnel allemand, puisqu’il n’est qu’un accord intergouvernemental, pas un traité, pour lequel d’ailleurs les Verts avaient critiqué le fait que le parlement allemand n’y avait pas été associé (et soutenu en cela par … la BCE).
      Changements de dernière minute : nouveaux joueurs, nouvelle donne, nouvelles cartes … et peut-être nouvelles règles.

    3. Excellent! Merci pour l’info, que, pour l’instant, nous n’avons pas dans les médias « officiels » français…

      1. Rêve pas Zeb, Karlsruhe a déjà eu à s’exprimer sur le MES y’a pas deux semaines, acceptant de donner plus de poids aux parlementaires allemands dans le processus décisionnel, la Cour va pas en remettre une couche aujourd’hui. On respecte les formes, on fait plaisir à tout c’beau monde, on traîne des pieds et puis on laisse courir. Y’aura pas de référendum, y’a pas matière d’ailleurs (dans le cadre historique allemand en tous cas), ni probablement de jugement sur le fond. Karlsruhe va pas papandréouiser l’Angèle, t’excite pas.

      2. Rien pour l’instant sur les sites du Monde, du Figaro, de Libération, de Marianne, du Parisien, de l’Humanité …

      3. @ Vigneron :
        Non, je rêve pas ni ne m’excite. Je constate que ça tire dans les coins, comme avec la Finlande, qui refuserait maintenant que le MES aille sur les marchés secondaires.
        Suis pas certain qu’un refus sur le fond de Karlsruhe soit d’ailleurs une bonne chose : sinon, quoi, en remplacement ? Le fédéralisme ou la sortie de l’UE de l’Allemagne, comme voie obligée de ‘solution’ ? Baaahh, rien qui ne résolve les problèmes de toute façon …
        Le seul truc que je constate, c’est que tous ces bô plans-plans montés et accouchés aux forceps se prennent plusieurs mois dans la vue si la saisine est recevable.
        D’ici là, l’Espagne et l’Italie ont le temps de couler.
        Et tout ça pour éviter d’aborder les problèmes de front, en ‘oubliant’ la Loi fondamentale et les institutions.
        Imbuvable, tout ça.

    4. Rien que le nom , Bundesverfassungsgericht , çà peut faire mal . D’un autre coté cette langue nous indique qu’elle prend son temps pour énoncer les choses avec exactitude . Comme la
      justice . D’ici là le $ a le temps de s’écrouler . Il est préssé le bougre .

  17. Il faudrait que les gens s’interogent s’il veulent vivre dans un système où « le marché » fait la loi, détermine le destin des peuples, où tout est marchandise, y compris les individus.

    Ou préfèrent-ils de vivre dans un système ou l’état est régi par les peuples, un état régulateur indépendant dont l’un des objectifs essentiels est de protéger ses citoyens.
    Actuellement, même dans le cadre du sauvetage de l’euro, on va vers la première version. Et les gens ne s’y rendent même pas compte.
    Il faut aussi s’interroger à qui sert l’euro (aux citoyens?), qui en profite et pourquoi on veut le sauver à tout prix (le cas de le dire).
    Il faut prendre en considération le fait que les projets concoctés par des gouvernement comme celui de Merkel va « casser du sucre sur le dos » des salairés, aux contribuables en géneral, aux chômeurs et précarisés. On n’est qu’au début des évolutions. Je conseille d’y refléchir avant qu’il ne sera trop tard.

    1. Ou préfèrent-ils de vivre dans un système ou l’état est régi par les peuples, un état régulateur indépendant dont l’un des objectifs essentiels est de protéger ses citoyens.

      Si seulement les 44,3 millions d’inscrits pouvaient consulter le blog de Paul Jorion, peut être leur choix aurait-il pu être plus adapté à la situation qui nous préoccupe.
      Mais ils ont préféré le statu-quo au changement, l’individualisme, l’égoïsme ont définitivement gagné.
      L’humanité souffre désormais de ce mal inextinguible, l’auto-destruction.
      http://www.yves-paccalet.fr/blog/

  18. Je me demande si cet accord n’est pas qu’un sucre pour nous faire patienter encore un moment pour que le système reparte. L’austérité commence à ne plus être crédible même pour les croyants de l’orthodoxie. L’Espagne dévisse et l’Italie est partante. Nous oublions les Portugais. Quant aux « succès » irlandais et lettons (?), ils peinent à convaincre. Il faut être rentier pour y croire et encore ça commence à ne plus suffire.

    Je me permets de penser que les états sont des pions secondaires dans cette partie. Ceux qui comptent son très discrets. Ce sont les acteurs principaux. Les états ont pour fonction de nous faire accepter la volonté de ces personnes.

    Qui sont ces acteurs principaux ? Je l’ignore. Je chercherais du côté de tout détenteur de crédit. Les banques me semblent tout en haut de la liste. Je les vois comme les patrons de l’Europe. Ils ont été sauvés par leurs sujets en 2008. Ils sont quand même criblés de dettes privées. L’urgence de rembourser les dettes publiques me semble provenir de l’urgence pour eux de payer leurs dettes. Vu le niveau de leurs dettes, il faut de nouvelles sources de bénéfices pour arriver à suivre. L’urgence des privatisations et leur nécessité absolue s’explique très bien sous cet angle. Réciproquement baisser le niveau de ces dettes apparaitrait aux détenteurs de crédit comme une baisse de leur pouvoir. C’est une motivation pour rester dans la course. Il faudrait grandir mais le mulet est fatigué. Le pressurer un peu plus le tuerait. Cela donne les hésitations actuelles. Mais elles ne sont perçues que par les politiciens qui doivent faire passer les volontés des rentiers. Ces derniers ne voudront rien lâcher. Les gouvernements devront s’adapter.

    Je pense ici au « plan des financiers ». Hollande y sera permis de ramener un sucre pour la populace (nous) et fera sauter les CDI et autres avantages sociaux. J’adhère totalement à l’idée que le gouvernement Hollande sera celui d’un gouvernement pour les banques. Quand Belkacem veut interdire la prostitution ou Hollande introduire le mariage homosexuel pour l’année prochaine, je vois en action ce « socialisme » de société qui fait passer les réformes libérales en se vantant de modifier la société. Ces « avancées » serviront à cacher la soumission complète de Hollande et de son gouvernement à la finance. J’ai admiré sa mise sous pression par tout ce que j’ai lu de libéral. La campagne sur les futurs exilés fiscaux est un modèle du genre. Comme elle s’est calmée, j’en déduis q’Hollande s’est soumis. C’est à ce moment que sont sorties les annonces des « avancées* de société.

    Je pense aussi au comportement du gouvernement anglais. S’il est travailliste, il renâcle un peu, mais vraiment un tout petit peu pour la forme. S’il est conservateur, il obéit avec enthousiasme à la City. Le reste est de la littérature ou de la propagande.

    Je suis d’avis que la vision de la politique européenne n’est plus à chercher dans les capitales. Elles s’occupent de nous faire avaler les volontés des marchés. Une analyse de la situation en Europe doit partir des volontés des banquiers et autres financiers. La question pour comprendre les gouvernements et une énorme partie des médias est de savoir quel(s) service(s) ils rendent aux banquiers, quel désir ou volonté de ces derniers est défendue ou soutenue. Le reste n’est que de la forme.

    Si en plus on pouvait savoir où nos maîtres en sont, ce serait vraiment bon.

    La Grèce s’est soumise. Il est temps de prendre acte que notre tour arrive. Il est temps de se demander ce que nos maîtres veulent.

    J’avais vu une image datant d’avant la révolution française. Un noble et un curé très gras se faisaient porter par un paysan bien maigre, bien fatigué et bien pauvre. J’ai vu récemment son pendant actuel. C’était un banquier très gras avec beaucoup d’argent dans les bras qui s’asseyait sur un type très maigre, très pauvre et qui cherche à attraper une pièce. Je ne compte pas sur les socialistes pour nous sortir de la situation. Je doute que le front de gauche soit meilleur. Quant au reste, je le vois pour le truc et s’il ne marche pas c’est que nous ne l’avons pas appliqué assez fort.

    Humainement, le truc est mort. Il est en mode automatique. Il est essayé d’y remettre un peu d’huile en espérant qu’il reparte. Si ça repartait, la nature effondrée serait la deuxième raison de nous ennuyer. Ce système survivrait à la fin d’une nature vivable. Il se battrai jusqu’au dernier humain.

      1. Grandgillou,
        Michea situe les partis de gauche et de droite. La règle d’or indique qui est en position de force. Le 17 juin en Grèce a consacré la victoire des financiers. On trouve 100 milliards d’euros pour sauver une banque, pour les états c’est de l’ordre de 10 milliards et on doit dire merci. Ce ne sont pas les gens les plus visibles qui sont les plus puissants. Gorbatchev au pouvoir, il était invisible à la télé. Après le putsch, il avait tout le temps d’y passer. Vous sous-estimez la puissance des membres de la délégation de la Troïka. Payer les dettes est la chose jugée la plus importante. Le reste peut crever.
        Il n’y a pas de lien vers ces images. Il y a juste des images qui vont bien ensemble.

  19. @ Germanicus

    Il faudrait que les gens s’interrogent …Je conseille d’y réfléchir avant qu’il ne soit trop tard.

    Vous avez cent fois raison, mais je crains fort qu’il ne suffise pas d’exhorter « les gens » à la raison, ou simplement à la réflexion, pour que les changements attendus se produisent, sinon depuis belle lurette, ce serait le paradis sur terre. Un peu comme certains qui, en ce moment, en appellent à la croissance.
    Regardez ce qui s’est passé en matière d’environnement depuis 50 ans (Tokyo, Copenhague, Rio). On ne dira pas qu’on ne savait pas. « On » sait, mais on ne veut pas le savoir. On ne veut pas de CE savoir qui obligerait à bien des remises en cause. Parce que nous vivons la fin d’un âge d’or, et que chacun d’entre nous dit  » encore 5 mn, M. le bourreau ».

    1. Je crois que l’évolution, nous a doté de la faculté de faire abstraction de ce qui nous dérange.
      Heureusement: c’est ce qui nous permet de nous lever tous les matins et de vaquer à nos occupations, au lieu d’aller nous jeter dans le fleuve le plus proche.
      Car notre finitude temporelle, est quoi que l’on en dise, une idée qui nous est très difficile à supporter. En un mot: qu’on le veuille ou non, nous sommes mortels.
      Cette faculté de faire abstraction de ce qui nous dérange, c’est ce qui nous permet de vivre et d’avancer dans la vie, de faire des projets.
      Malheureusement ce qui nous sert au niveau individuel, devient un handicap au niveau collectif,et plus généralement au niveau de l’espèce. Car faire abstraction de ce que la connaissance scientifique objective du monde nous apprend, c’est nous empêcher de prendre à temps les mesures correctives, dans nos modes de vie par exemple, qui permettraient à nos descendant de vivre mieux et à l’espèce de durer plus longtemps, que si l’on continue à pratiquer la politique de l’autruche.
      Je crois que nous avons là, collectivement, un gros problème.

  20. Le paradis comme l’absolu n’est pas ,dans notre parcours d’humain,un objectif à atteindre mais un voyage à parcourir avec toute la légèreté que l’innocence et l’humilité peuvent nous offrir.

    En tant que vivants conscients,nous apprenons de nos erreurs et progressons selon un rythme qu’il ne faut pas vouloir ramener à l’échelle d’une vie individuelle.Ce n’est pas parce que nous percevons de manière fragmentée que la vie peut entrer dans un trou de serrure.L’infini qui nous faits vivants est inconcevable pour nos petits esprits distordus.

    Vous,comme moi,ne vivrons peut-être pa,dans l’avenir, les effets positifs de nos inconséquences passées mais nous pouvons,aujourd’hui,porter notre pierre à l’édifice de ce nouveau auquel aspire,sans cesse,la Créativité elle-même.

    Laissons être et faire ce qui nous dépasse et plaçons notre regard attentionné,reconnaissant et notre service dévouéà la Grande Oeuvre dont nous sommes une des infinies manifestations…

  21. La baisse des taux continue pour l’AFT.

    La France a levé 8,289 milliards d’euros lors d’une adjudication de bons du Trésor à taux fixe et intérêts précomptés (BTF), a annoncé lundi l’Agence France Trésor (AFT), chargée de placer la dette française sur les marchés.
    Les taux d’emprunt sont ressortis en baisse lors de cette opération, lors de laquelle l’AFT prévoyait d’emprunter entre 7 et 8,3 milliards d’euros…

    Du trois mois à 0,048%
    Du six mois à 0,104%
    Du un an à,0,163%…
    Tain ! Vaut mieux être l’État français qu’une banque de même AOC aujourd’hui pour emprunter d’la fraîche… on devrait reprêter aux banques à c’prix là, on ferait des petits… 8)

    1. Ou re-prêter à l’Espagne, l’Italie etc.

      Même à 3% on se gaverait.

      C’est quand même dingue ce système!

    2. Ehe.
      ça sent la décollecte en ass-vie, tout ça …
      La maturité moyenne de la dette française, c’est quoi, maintenant ?

  22. @ zas

    Le Bundesverfassungsgericht de Karlsruhe, le Tribunal Constitutionnel Fédéral allemand a été saisi par « Die Linke », + ou – l’équivalent du Parti de Gauche, par quelques députés dissidents du Bundestag ( Parlement) et du Bundesrat (Chambre Haute des Länder fédéraux) et par 12.000 citoyens

    >>> http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2012/06/27/Euro-Groupe%3A-la-BCE-et-le-MES-unies-en-bad-bank%2C-en-bail-out-Fonds%2C-en-pool-de-d%C3%A9faisance-avec-des-Euro-Bonds-/-Euro-Bills

    L’anticonstitutionnalité du MES, du FESF et du Pacte Fiscal Budgétaire européen est dénoncée par les plaignants. Ce n’est pas « une partie de l’opposition », mais seulement « Die Linke »

    Le SPD a vociféré mais a offert à la coalition CDU/FDP droite/centre les 2/3 requis alors que la CDU et la CSU (la droite de Bavière) n’ont pas donné à la chancelière Angela Merkel ses 2/3 attendus… Donc, la SPD allemande est encore ici plus à droite que la CDU/CSU… !!!

    De toute façon, le Président allemand Gauck (le Pasteur révolutionnaire de 1989 des « manifestations du lundi » de l’ancienne RDA) dont la fonction est de ratifier les lois, doit attendre la décision du Tribunal qui lui a aussi demandé par écrit d’attendre sa décision.

    Le Tribunal ne donne pas son avis sur le fond, mais seulement sur la compatibilité avec la Loi Fondamentale allemande des modifications des fonctions et des missions du MES, du FESF qui n’est qu’une SPV une société anonyme de droit privé luxembourgeois, et du Pacte Fiscal.

    En réalité il y a 90% de « chances » que ça passe et que rien n’arrivera. La chose exceptionnelle est qu’il y aura au Tribunal Constitutionnel une audition orale de toutes les parties au procès et non pas sur dossiers.

    Par rapport à la France, ce qui est exceptionnel, est que le vote sur les modifications a été soumis en session plénière du Bundestag et du Bundesrat réunis, et que les débats, qui ont duré presque 6 heures de plus, ont été diffusés en reality time sans interruption à la TV.

    En France ça va se passer en cachette et comme le nouveau président nouvellement parvenu a déjà baissé sa culotte le 228/29 VII à Bxl en n’exigeant pas de renégocier le Pacte Fiscal Budgétaire européen, rien ne pourra arriver en France, ceci est une certitude. FH avait dit « qu’il renégociera les Traités ».

    —————–

    Les « réformes » du système financier Solvency 2, MiFID 2 et Bâle III ont toutes été prorogées, et ça passe. On n’entend pas ladite gauche française en parler.

    1. J’ai vu le rapport de la cour des comptes et ils ne préconisent pas :

      de réforme administrative en vue de diminuer le nombre d’élus de 80% pour passer de 600 000 à 120 000…via notamment des regroupements forcés de communes et certainement la disparition des départements. On peut espérer à vue d’œil 20 milliards d’économie, sans réduction du nombre de fonctionnaires bien évidemment.

      d’appel à une pression de l’U.E sur les marchés et qui consisterait en ceci : fixer un montant maximal de versement d’intérêts sur la dette. La France paie 50 milliards d’intérêts annuels et du fait de la hausse du stock de la dette, on arrivera bientôt à 60 milliards d’euros, près de 3% du PIB. A 30 milliards, les détenteurs de la dette sont toujours rémunérés et ils devront accepter une moindre rémunération dans un monde fini. S’ils ne sont pas contents, ne plus payer les intérêts et répudier les dettes illégitimes.

      1. Albatros,

        On peut espérer à vue d’œil 20 milliards d’économie, sans réduction du nombre de fonctionnaires bien évidemment.

        Ça fait un bail que vous avez pas « vu » un ophtalmo, non ? A vue d’oeil j’veux dire.
        40 000 € par élu local… 1,2% du Pib qui partirait en indemnités d’élus locaux. Soyons sérieux please.
        Belle paire pourtant l’albatros et le maquereau, du La Fontaine quasiment

      2. Sur les salaires, on ferait une économie d’à peine 2 milliards par an.

        Toutefois, Il n’y a pas que sur les salaires des élus qu’on économise en réduisant les niveaux de décision.

        Peut-être que je suis trop optimiste sur les 20 milliards…

    2. Macarel, du sang et des larmes ? Non, un demi ou trois-quart de point de CSG, 5 à 8 milliards quoi.

      1. Bien vu!

        Elie Cohen faisait ce soir l’éloge de la CSG, « l’impôt invisible et indolore » sur une chaine info.
        Il parlait d’un point à 11 Mds.
        Le message pour tester l’opinion est parti, peu de réaction pour l’instant, à suivre.

        Hausse des impôts suite, un article bizarre des echos.

        « Le contrôle fiscal est de plus en plus efficace. L’an dernier, les redressements notifiés ont atteint 16,4 milliards d’euros, selon le rapport annuel publié ce lundi par la Direction générale des finances publiques. Ce chiffre, en hausse de 2,5 % par rapport à l’année précédente, n’est pas anodin puisqu’il représente le quart de ce que rapporte chaque année l’impôt sur le revenu. »

        Un autre extrait:

        « Si la lutte contre la fraude rapporte plus chaque année, c’est parce que Bercy s’est doté de nouveaux outils, insiste le ministère. Les banques sont désormais contraintes d’indiquer les fonds transférés à l’étranger, dès lors que Bercy en fait la demande. Un fichier a également été créé pour regrouper les informations laissant présumer la détention de comptes bancaires à l’étranger. La création de la « police fiscale », enfin, permet d’unir les compétences de la police et de Bercy sur les dossiers les plus complexes. Tous ces nouveaux moyens « ont incité de nombreux contribuables à clarifier spontanément leur situation », indique sobrement la DGFIP. »

        L’article complet qui explique tout ce que Bercy met en oeuvre
        pour 410 millions?

        A comparer avec « Lutte contre la fraude fiscale: l’essentiel reste à faire, selon Transparence International France »

  23. Mélenchon peut certaines fois légitimement agacer par son comportement, mais son qualificatif de « Capitaine de pédalo » utilisé contre son concurrent du PS pendant la campagne électorale, n’est pas dépourvu de sens au vu de la façon dont la France a défendu « ses positions » les 28 et 29 juin à Bruxelles.

    En acceptant un texte à peine modifié, François Hollande fait un choix radical. Il engage la politique économique française sur une voie étroite : l’équilibre budgétaire va devoir devenir la seule priorité, malgré les maigres perspectives de croissance.

  24. Pour le président de la Cour des Comptes qui présentait son rapport ce jour:
    « Si la France attend trop pour mettre en place un plan de rigueur budgétaire, il lui sera imposé de l’extérieur. »
    Voilà qui a au moins le mérite de la clarté. La contrainte extérieure ne laisse au gouvernement démocratiquement élu par le peuple français, que le choix de déshabiller Pierre pour habiller Paul, ou vice-versa. Et si la fameuse croissance n’est pas au rendez-vous, Pierre et Paul risquent de finir par se trouver tous deux fort peu vêtus, pour faire face aux rigueurs de l’hiver.
    Au secours: « L’Europe m’a tuer. »

  25. Communiqué de Michel Barnier, UMP, Commissaire européen au Marché Intérieur >>>
    http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/12/570&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr >>>>>

    « le sauvetage des banques a coûté au contribuable européen 4500 milliards d’€ depuis 2008, soit 37% du PIB européen » >>> http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2012/06/09/Michel-Barnier%2C-Commissaire-europ%C3%A9en%3A-le-sauvetage-des-banques-a-co%C3%BBt%C3%A9-37-du-PIB-europ%C3%A9en-au-contribuable-ou-4500-milliards

    Pourquoi lancer un plan de rigueur quand la dette publique a monté verticalement depuis 2008?

    Il n’y a pas de crise de l’euro mais une dette privée léguée avec consentement et de manière collusive au budget public >>>>
    http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2011/10/22/Il-n-y-a-pas-de-crise-de-l-Euro%2C-il-y-a-la-crise-des-banques

    Il y en a assez de se laisser culpabiliser par tous ces doctes délinquants qui font semblant d’être initiés en parlant de « dette publique », « de croissance exponentielle de la dette », « de crise de l’euro ».

    Il y en a assez de tous ces gens qui disent que c’est coooooooommmmmmpliqué.

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